Les fréquences cardiaques : maximale, de réserve, cible

Les fréquences cardiaques : maximale, de réserve, cible

La fréquence cardiaque maximale

La mesure la plus précise de la FC Max se fait à partir d’un test d’effort.

Une valeur théorique : FC Max = 220-âge (formule d’Astrand)

Autre formule (un peu plus précise) :

  • Pour l’homme: FC Max= 214 – (0,8 x âge)
  • Pour la femme: FC Max= 209 – (0,7 x âge)

Avertissement :
La marge d’erreur n’est pas négligeable ; elle est de +/- 10 bpm
Ces deux méthodes de calcul théorique ne peuvent pas être appliquées à des enfants.

Cette approximation de 10% est liée à quatre paramètres au moins :

Le sport pratiqué

Il n’existe pas une mais plusieurs « Fcmax » selon la discipline sportive pratiquée. La course à pied, le ski nordique génère pour une même intensité d’effort une Fcmax supérieure d’environ 10 battements/minute qu’en cyclisme.

Le niveau de pratique

Il est fréquent de voir chez les « vétérants » sportifs d’endurance ou anciens athlètes de haut niveau des FCMnettement supérieurs aux valeurs théoriques pour l’âge… la FCM est donc étroitement sous l’influence de la commande nerveuse.

L’âge 

Le Docteur Hubert Vidalin, après de nombreux travaux de recherche a noté que la FCM observée ne correspondait pas à la théorique pour la plupart des sportifs de plus de 30 ans.

L’environnement

La FCM dépend dépend également très fortement des conditions ambiantes : température, hygrométrie… d’où certains record battus dans conditions climatiques tout à fait exceptionnelles.

Ainsi pour un même individu la FCM peut varier de plus ou moins 10% par minute !

Par conséquent les extrapolations à partir de la seule FCM sont souvent entachées d’erreur.

La VO2 max et surtout la puissance max développées sont aujourd’hui les paramètres les plus fiables pour déterminer les intensités de travail.

Ce manque de fiabilité se constate aussi pour déterminer le « seuil aérobie-anaérobie ».

Pour palier à ces erreurs, il est préférable d’exploiter les donnés d’un test d’effort

 Soyons objectif à ce jour à ma connaissance aucune formule n’est suffisamment précise pour être considérée comme fiable en toute circonstance pour correspondre exactement aux intensités relatives de VO2max souhaitées.

Par exemple, la FC Max théorique d’un individu de 38 ans sera :
220-38 = 182 bpm

La fréquence cardiaque de réserve

Il s’agit de la différence entre la FC Max et la FC de repos.

La FC de réserve représente la zone dans laquelle la FC peut varier en fonction de l’effort physique.

La fonction cardiaque cible (formule de Karvonen)

La fonction cardiaque cible est obtenue en relation à la fonction maximale de réserve auquel on ajouter la fonction cardiaque de repos.

Soit la formule :

FC cible = FC repos + (FC Max- FC repos) x l’Intensité voulue exprimée en pourcentage

ou encore :

FC cible = % de FC réserve + FC repos

Comparaison entre des % strict de FC max ou des % de FC cible (avec FC réserve)

  • Claire est une sportive de 38 ans
  • elle a une FC de repos de 50 bpm
  • sa FC Max est de 182
  • elle veut effectuer un exercice physique à une intensité de 92 % sa FC Max (seuil théorique anaérobie)

Sa FC cible sera de 60 + (182 – 50) x 0,92 = 171 bpm

En prenant comme référence la seule FCmax on serait à : 92% de FC max 182 = 167 bpm

i.1 i.2 i.3 i.4 i.5 i.6 i.7
appelation légère moyenne soutenu seuil sur-critique sous maximale maximale
en % pur

avec référence unique

la FCmax

109 – 127 127 – 146 146 – 164 164 – 173

seuil théorique à 92% = 167

173 – 177 177 – 182
avec la FC Cible

calculée sur la FC de réserve

129- 142 142 – 156 156 – 169 169 – 175

seuil théorique à 92% = 171

175 – 178 178 – 182

 Analyse :

  1. On constate d’importants écarts sur les valeurs i.1 – i.2 – i.3…

La formule Karvonen augmentant très sensiblement les paliers (+15 à +20%)

Ce qui tendrait à montrer que l’utilisation de la fréquence cible sur les valeurs i.1 – i.2 – i.3 est plutôt adaptée aux sportifs déjà aguerris compte tenu des valeurs hautes de FC.

  1. Très peu de différence sur les intensités hautes : i.5 – i.6…

Par conséquent le débat « pour ou contre l’application de la fréquence cible », en lieu et place des % pur de la FC max reste anecdotique sur les intensités i.4 – i.5 – I.6, donc sur le travail par intervalles dont la dominante est le développement de la PMA/VMA ou celui de la VO2max (séance de type Gimenez, 30/30 par exemple).

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